Chirurgie esthétique des seins


Modifier la morphologie du sein de manière à l’harmoniser ou l’embellir.

Cette intervention consiste à augmenter le volume de la poitrine en utilisant le surplus de graisse du ventre, des hanches, des cuisses et des faces internes des genoux.

Augmentation mammaire par lipofiling ou lipomodelage ou liposculpture

Ces 3 termes désignent le même type de procédure. Cette intervention consiste à augmenter le volume de la poitrine en utilisant le surplus de graisse du ventre, des hanches, des cuisses et des faces internes des genoux. Le tissus graisseux est prélevé par liposuccion (lipoaspiration). La graisse est ensuite purifiée et transférée (auto-greffe) dans les seins. Cette technique ne laisse pas de grandes cicatrices. Elle est réalisée sous anesthésie générale.

Le résultat définitif nécessite parfois plusieurs séances espacées de quelques mois.
Cette technique permet d’améliorer la silhouette et d’augmenter le volume des seins dans le même temps. Le chirurgien peut proposer l’association au système «BRAVA». Ce procédé permet d’améliorer la prise de graisse chez les patientes très minces.

Cette technique s’adresse prioritairement à des patientes qui présentent des lipoméries c’est à dire un surplus graisseux localisés au ventre, aux flancs, aux cuisses ou aux faces internes des genoux.
durée de l’intervention
La durée de l’intervention est variable en fonction de la quantité de graisse à prélever et à réinjecter ( maximum 3 heures). Pour les interventions plus courtes, une hospitalisation ambulatoire (sans nuit à l’hôpital) peut être envisagée.
douleurs postopératoires
Les douleurs postopératoires sont habituellement ben contrôlées par des antalgiques simples. Lorsque la liposuccion est importante, une hospitalisation d’une nuit est demandée.
Imagerie des seins et lipofiling
Le lipofiling peut modifier l’aspect des seins en imagerie médicale. La surveillance des seins par mammographie ou échographie mammaire doit donc être réalisée classiquement tous les deux ans à partir de la ménopause ou à partir de 45 ans dans un centre ou les radiologues sont entrainés et connaissent cette technique. Lorsque que les seins sont denses et que la mammographie est d’interprétation délicate, la surveillance est réalisée par une IRM 3T tous les deux ans.

Lifting des seins ou cure de ptose mammaire

L’affaissement de la poitrine survient le plus souvent après un amaigrissement important, ou après une ou plusieurs grossesses avec (ou sans) allaitement. On parle de ptose mammaire lorsque le sein est trop bas par rapport à une situation «idéale» :

Le mamelon et l’aréole sont situés trop bas, la partie supérieure du sein est vidée de son contenu, Il existe une perte du galbe du sein.

--> Le volume mammaire peut être normal, trop important (hypertrophie mammaire) ou trop petit (hypotrophie mammaire) ou asymétrique ( différence de taille entre les deux seins).

La cure de ptose mammaire ou «lifting» des seins est une intervention à visée esthétique, elle ne ne peut prétendre à une prise en charge par la sécurité sociale.
délai légal minimal de réflexion
Comme pour tout acte de chirurgie esthétqiue, le délai légal minimal de réflexion est de 15 jours. Deux consultations sont nécessaires avec le chirurgien. Un bilan sénologique comprenant un examen clinique, une mammographie et/ou une échographie est demandé avant l’opération. Une consultation d’anesthésie doit être faite au plus tard 48 heures avant l’opération.
consommation de tabac
Nous demandons un arrêt complet de la consommation de tabac au moins 1 mois avant le geste chirurgical. Cet arrêt complet devra se prolonger tout au long de la cicatrisation. La consommation active ou passive de tabac entraine un risque plus élevé de complications chirurgicales (hématomes, désunion cicatricielle, infection, sérome, etc..) et diminue la qualité du résultat esthétqiue.
durée
L’opération dure de 1 à 3 heures en fonction des actes nécessaires. L’hospitalisation varie de 1 à 3 jours. Dans certains cas une hospitalisation ambulatoire peut être réalisée. L’intervention est toujours réalisée sous anestéhésie générale.
cicatrisation
Les cicatrices nécessaires varient en fonction de l’importance de la ptose du sein Trois cas de figure : Une seule cicatrice autour de l’aréole. ( réservé aux ptoses modérées)

Une cicatrice autour de l’aréole et une cicatrice verticale

Une cicatrice autour de l’aréole, une cicatrice verticale et une cicatrice horizontale sous le sein.

Le chirurgien peut proposer la mise en place d’une prothèse mammaire pour améliorer le galbe et le volume du sein en même temps que la cure de ptose.

Les points de suture sont tous résorbables. Parfois, deux drains sont posés pour permettre l’évacuation des sérosités.

Un soutien gorge de maintien sans armature est prescrit à l’ablation du pansement modelant. Il doit être porté jours et nuits pendant une durée de 6 semaines.

L’arrêt de l’activité professionnelle est généralement de 7 à 10 jours. Aucun arrêt de travail ne peut être prescrit compte tenu du caractère esthétique de cette chirurgie.

On parle de ptose mammaire lorsque le sein est trop bas par rapport à une situation «idéale»


Cette intervention est réalisée lorsque les patientes sont gênées par la taille trop importante de leurs seins.

Plastie mammaire de réduction ou mastopexie de réduction

Cette intervention est réalisée lorsque les patientes sont gênées par la taille trop importante de leurs seins. La gêne peut être esthétique ou fonctionnelle (douleurs dorsales, difficultés pour s’habiller ou faire du sport, macérations du sillon sous-mammaire.)

Il s’agit d’une intervention à la fois esthétique et reconstructrice.

Cette intervention peut être remboursée par la sécurité sociale sous réserve que le poids des seins soit suffisant (300g de résection par sein au minimum). C’est le chirurgien qui décide, en fonction de l’examen clinique, de l’opportunité de réaliser cette intervention. Il n’y a pas d’entente préalable systématique à demander auprès des services de sécurité sociale (comme c’est le cas pour la plastie abdominale).

Parfois, l’hypertrophie mammaire survient après une prise de poids importante. Si c’est le cas, le chirurgien peut demander à la patiente de perdre du poids avant l’intervention pour améliorer le résultat. La réduction du poids des sein peut améliorer des douleurs dorsales. L’hypertrophie mammaire peut aussi résulter d’un mauvais équilibre hormonal. Dans certains cas, le chirurgien demandera un bilan gynécologique avant l’intervention. Une imagerie du sein par échographie mammaire ou mammographie est demandée avant l’intervention.
durée
L’intervention chirurgicale dure une à deux heures. Tous les fils de suture sont résorbables. Un soutien-gorge de contention (type brassière de sport) est prescrit sur mesure au décours de l’intervention.
cicatrices
Deux drains peuvent être posés pendant l’intervention pour aspirer les sérosités et diminuer le risque d’hématome. Cette intervention laisse des cicatrices autour de l’aréole, une cicatrice verticale et une cicatrice horizontale sous le sein. La qualité des cicatrices dépend de la qualité de la cicatrisation. C’est extrêmement variable d’une patiente à l’autre.
arrêt de travail
L’arrêt de travail varie en fonction de la difficulté de l’intervention ( en général une dizaine de jours). Si l’intervention est esthétique (non remboursée par la sécurité sociale), il n’y aura pas d’arrêt de travail prescrit.
douleurs opératoires
Les douleurs opératoires sont absentes ou facilement contrôlées par des antalgiques simples.

Augmentation mammaire par prothèses

Toutes les prothèses mammaires actuellement utilisées sont composées d’une enveloppe (en silicone) et d’un produit de remplissage. En France, aujourd’hui, seuls le sérum physiologique et le gel de silicone sont autorisés car ils sont connus et utilisés depuis près de 40 ans.
Le LAGC et les prothèses mammaires texturées.
Les autorités ont récemment proposé le retrait des prothèses mammaires texturées anatomiques de différents fabriquants en raison du risque de survenue de Lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC).

Il s’agit d’une maladie rare (62 cas en France pour environ 500 000 femmes porteuses d’implants) mais potentiellement grave. Le plus souvent, le LAGC se traite en retirant les implants mammaires et la coque qui les entoure puis en surveillant simplement le sein par un examen clinque annuel (par le gynécologue ou le chirurgien plasticien). Parfois, le LAGC peut dégénérer en une forme agressive qui nécessite un traitement lourd par chimiothérapie ou radiothérapie. En raison de ce risque, l’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a décidé de retirer l’agrément des implants mammaires identifiés comme potentiellement responsable de l’apparition de cette maladie.

Ces implants mammaires sont utilisés essentiellement en reconstruction du sein après cancer et parfois été utilisés en chirurgie esthétique en raison de leur forme anatomique. Pour les femmes porteuses de ces implants, il n’y a pas de nécessité de les enlever si l’examen du sein est normal (pas d’épanchement - d’écoulement, pas d’augmentation ou de diminution brutale du volume, pas de ganglions palpables ou de masse apparue dans le sein). Une consultation est recommandée chaque année avec un examen clinique (palpation) des seins. Tous les deux ans, une imagerie non invasive (échographie mammaire ou IRM) est proposée pour s’assurer de l’intégrité des prothèses et de l’absence d’anomalie radiologique dans le sein.

Le Centre hospitalier Henri Mondor a été désigné comme centre de référence pour le LAGC. Un suivi des patientes est organisé avec un enregistrement des cas de LAGC. Une consultation spécialisée de suivi des patientes porteuses de prothèses mammaires texturées et désirant une information spécifique peut être proposée aux femmes qui en ressentent la nécessité (contact : Mme Sylvie Adamo : 0610563877).
La consultation pré-opératoire
L’emplacement de la cicatrice, la situation de la prothèse mammaire par rapport au muscle, le type et la taille de la prothèse seront décidés en consultation, en fonction notamment du contexte anatomique et des désirs exprimés par la patiente. Outre les examens pré-opératoires habituels, une imagerie mammaire sera réalisée.
L’intervention
Il s’agit d’une anesthésie générale classique au cours d’une hospitalisation conventionnelle ou ambulatoire. Une hospitalisation d’une journée est habituellement suffisante.
Emplacement de la future cicatrice :
soit sur l’aréole,

soit dans la région de l’aisselle,

soit dans le pli sous mammaire.

Position de la prothèse mammaire :

soit derrière la glande mammaire et devant le muscle grand pectoral,

soit derrière la glande et derrière le muscle grand pectoral.
Après l’intervention
Un traitement antalgique simple est systématiquement prescrit pendant quelques jours pour prévenir l’apparition des douleurs. Œdème et ecchymoses (bleus) des seins, gêne à l’élévation des bras sont fréquents au début. Le premier pansement est retiré au bout de 24 heures et remplacé par un soutien-gorge avec contenseur qui stabilisera au mieux les prothèses mammaires et optimisera le confort de la patiente. Il convient d’envisager une convalescence d’au moins 8 jours.

il n’y a pas d’échéance au-delà de laquelle le changement d’implant est obligatoire. Malgré tout, nous recommandons une surveillance attentive à partir de 10 ans et nous changeons tous les implants de plus de 15 ans.

Les complications envisageables mais exceptionnelles

Les complications pour la chirurgie esthétique des prothèses mammaires sont exceptionnelles lorsque l’augmentation mammaire est réalisée dans les règles. Toutefois
Les prothèses mammaires et …
Le tabac : La consommation de cigarettes augmente le risque de survenu d’une complication dans les suites de la mise en place de prothèses mammaires : les hématomes, infections et coque inflammatoires sont plus fréquentes chez les patientes fumeuses

Le cancer du sein : l’implantation d’une prothèse mammaire n’augmente pas le risque de survenue d’un cancer du sein.

La mammographie : les prothèses mammaires n’empêchent pas la réalisation de mammographies dans le cadre du dépistage du cancer du sein. Une technique particulière est employée pour bien visualiser la glande mammaire.

L’échographie mammaire: Les prothèses mammaires n’empêchent pas la réalisation d’une échographie des seins.Au contraire, l’échographie est un bon examen de surveillance du sein après la mise en place d’implants.

La surveillance des seins: L’échographie et la mammographie restent des bons examens de dépistage du cancer du sein après la mise en place de prothèses. En cas de doute ou de difficulté de surveillance, l’imagerie par résonance magnétique: IRM, est le meilleur examen de suivi et de diagnostic.

L’allaitement : La mise en place de prothèses mammaires n’empêche pas l’allaitement. En revanche, la montée laiteuse peut augmenter le volume et modifier la forme du sein de la même manière que si il n’y avait pas d’implant.

La chirurgie d’augmentation du sein par prothèse permet de rétablir ou modifier la taille et la forme de la poitrine sans avoir besoin de prélever du tissu graisseux dans une autre zone du corps.


Repositionner le mamelon ou « téton » invaginé pour redonner une symétrie et un aspect esthétique à la poitrine

Mamelons invaginés

Le mamelon invaginé est une pathologie très fréquente qui peut apparaître à l’adolescence, après une grossesse, après l’allaitement ou après une chirurgie du sein. Le plus souvent, elle est liée à la rétraction des canaux galactophores ou de la glande mammaire qui « attirent » le mamelon vers l’intérieur du sein. L’aspect du mamelon invaginé peut être très inesthétique et entrainer une asymétrie désagréable pour la patiente. L’objectif de l’intervention est de faire ressortir le mamelon suffisamment pour qu’il conserve un aspect cosmétique acceptable et symétrique avec le mamelon controlatéral. L’intervention est réalisée sous anesthésie locale en chirurgie ambulatoire. L’intervention n’est pas douloureuse.
Les risques de cette intervention
est surtout la récidive car la zone d’attache entre le mamelon et la glande mammaire peut à nouveau se « rétracter » en cicatrisant. D’autre part, il existe également un risque de modification ou de perte de sensibilité temporaire ou définitive du mamelon.
Durée d’intervention 
intervention dure 20 minutes par côté (les deux côtés peuvent être opérés en même temps).
Douleurs post-opératoires 
les douleurs post-opératoires sont faibles ou inexistantes et ne nécessitent que des antalgiques simples.
Imagerie et Examen clinique
un examen clinique du sein est indispensable avec parfois une imagerie par échographie mammaire ou mammographie car l’apparition d’une invagination du mamelon peut être liée à l’apparition d’une tumeur bénigne (papillome) ou maligne du sein (cancer du sein). Dans ce cas, une biopsie du sein sera nécessaire.